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03/05/2023
Une différence homme-femme balayée par le pragmatisme de l‘action politique (III)
Enseignante, Sophie, élève seule cinq enfants, elle travaille à temps plein ou légèrement réduit.

Les contraintes temporelles et matérielles l’ont forcément amenée à se questionner sur la pertinence d’un engagement en politique. Elle a choisi de définir clairement les termes de son investissement politique dès le départ. Elle a décidé de proposer ses services en prévenant de sa disponibilité et du temps dont elle dispose. Cette participation tient à la conviction de pouvoir apporter quelque chose à la société, à la volonté de tenter d’améliorer l’action publique au lieu de la critiquer sans jamais agir. Essayer de faire plutôt que de critiquer. Ce n’est pas pour elle une question d’hommes et de femmes, c’est une question de sens donné à l’action publique, à sa place dans la société.
Pour Marie, la cadette de l’enquête, les choses ne sont pas forcément très différentes. Sa priorité première est de construire son avenir. La politique viendra quand elle sera plus stable dans sa vie personnelle mais l’intérêt commun est quelque chose d’essentiel. Dans son cas, elle a toujours connu des modèles de femmes en politique. A Urrugne, elle a vu des femmes à des postes politiques de premier rang : le maire, la 1ère adjointe… C’est quelque chose de naturel, pas forcément une exception mais cela ne doit pas être une singularité. Il faut que ça continue et que ça se généralise dans les autres communes, selon elle. Même si être au centre des regards et des critiques demande du caractère, il ne faut pas laisser la place qu’aux autres. Arbitre officielle d’handball depuis 5 ans, Marie reconnait qu’il est parfois compliqué d’affronter la critique mais il ne peut pas y avoir de matchs sans arbitre. « La politique, c’est pareil, il faut des gens qui osent prendre des décisions malgré des pressions contraires ». Et si ce sont des femmes et des hommes, on ne devrait pas se poser la question.
De son côté, Itziar n’a pas non plus eu à lutter, à proprement parler, contre quelque milieu que ce soit, contre un milieu masculin ou un quelconque autre milieu. Son éducation a joué un rôle primordial dans le sentiment d’égalité entre homme et femme. Itziar a néanmoins choisi de s’engager dans la municipalité une fois libérée de ses obligations de mère de famille et ses responsabilités professionnelles. Débarrassée de ces charges mentales, elle a accepté la responsabilité de déléguée à l’euskara. C’était un choix et sa carrière professionnelle lui offrait cette disponibilité même si elle reconnait qu’elle aurait dû entrer en politique beaucoup plus tôt. « S’il y a des mères de famille engagées très tôt dans la politique. Elles font preuve d’un courage exceptionnel et doivent concilier à la fois toutes les charges comme celles de mère de famille, du travail et de l’entretien de la maison, même s’il y a davantage de conjoint.e.s qui contribuent à soulager ces charges mentales. Je suis persuadée que toutes ces contraintes constituent des freins à leurs engagements associatifs et politiques » reconnait-elle. L’élément déterminant pour entrer dans la politique a été pour elle la découverte d’EAJ-PNB dont les valeurs, le modèle d’organisation, le pragmatisme, le sens des responsabilités et enfin les réalisations dans l’auto gouvernement correspondaient à ses orientations politiques nationales. Plus qu’une carrière, c’est l’adhésion aux valeurs et au fonctionnement fait à chacun au sein du parti politique qui a été décisif. Plus globalement, pour chacun d’entre elle, c’est la volonté de contribuer, de prendre part aux décisions locales qui ont joué.
Photo : Sophie Voisin et une séance du Conseil municipal de Bayonne
Crédit photo : Ville de Bayonne
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