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20/10/2023
Sauvons nos centrales hydroélectriques pour développer l’énergie renouvelable en Pays Basque nord !
Cette conférence de presse, réalisée à l’initiative d’EAJ-PNB, est une nouvelle étape dans le soutien à la filière hydroélectrique, suite à la Déclaration de Donibane Lohizune.

L’hydroélectricité, la 1e source d’énergie électrique renouvelable du Pays Basque nord
Xavier Cabillon, surveillant de la centrale hydroélectrique Xantienia et président du Syndicat de Défense des Ouvrages Hydrauliques et de l’Eau (SDOHE), plante le décor. « Ici, nous nous battons pour maintenir une autonomie énergétique locale. L’hydroélectricité cumule les avantages d’être une énergie renouvelable, continue et sûre ». Elle est même actuellement « la 1e source d’énergie électrique renouvelable du Pays Basque nord. Les 27 centrales hydroélectriques représentent 7% de la consommation électrique annuelle du Pays Basque ». Soit 45 000 habitants desservis en électricité ! Le Plan climat Pays Basque s’appuie évidemment sur l’hydroélectricité et vise même 10% de consommation électrique via cette source d’énergie propre, en débridant ces centrales !
Une Administration qui conduit à l’étranglement financier des hydro-électriciens
Et dans le même temps, que fait l’Administration du Ministère de l’Ecologie, censée lutter contre le réchauffement climatique ? Entraver à n’en plus finir cette profession ! Sur les 27 centrales, 13 sont en renouvellement d’autorisation. Le projet d’arrêté préfectoral du premier dossier conduit à « l’étranglement financier et probablement à la fermeture de son unité de production s’il avait été publié. Nous nous interrogeons sur l’avenir incertain des 12 autres sites ». C’est la consommation électrique de 30 000 habitants qui est en jeu. Parallèlement, depuis 2017, 8 moulins hydroélectriques ont été détruits. Tout cela sous le prétexte infondé d’une continuité écologique des poissons migrateurs, malgré tous les investissements sur les mesures de protection que la profession a déjà faite. « Il faut arrêter d’opposer l’écologie à l’écologie ».
Des entreprises à mission
Jean Tellechea, secrétaire d’EAJ-PNB, en Pays Basque nord, salue le travail des turbiniers et des meuniers. Leur activité « devrait être reconnue d’intérêt public majeur ». Ce sont même « des entreprises à mission, au sens de la loi Pacte ». Dans le même temps, il met en évidence les milliards d’euros engloutis dans des méga projets, parfois dangereux pour les êtres humains.
Une entrave aux poissons migrateurs infondée et non crédible
Il dénonce que « cette profession soit condamnée sans procès ». « Au 19ième siècle, le Pays Basque avait environ 1500 moulins en activité. Soit une 10aine par commune. A cette époque, il y avait pourtant des saumons ». Dans une étude sur la baisse du nombre de saumons, l’INRAE « dénonce la responsabilité de la qualité des eaux en mer, de la montée de la température des eaux de rivière et de la baisse des débits d’eau. Cet Institut national n’évoque aucunement le rôle des moulins dans cette disparition ».
Les demandes d’EAJ-PNB
Jean Tellechea, le secrétaire d’EAJ-PNB demande :
- l’arrêt de la destruction des moulins, à partir d’aujourd’hui.
-un travail en commun et non une opposition entre les services de l’Etat et les professionnels de l’hydroélectricité
-l’intégration par les élus locaux des moulins et des centrales hydroélectriques, dans les zones d’accélération des communes.
-aux parlementaires de prendre conscience de lois contreproductives entre elles. Il faut en finir avec ces contradictions.
Une mobilisation nécessaire
Mizel Oçafrain, maire de Banka a rappelé le cas de la centrale hydraulique Minaberry qui concerne directement sa commune. Il s’agit du premier des 13 hydroélectriciens soumis à autorisation de renouvellement à subir les foudres de l’administration. Il a souligné l’écoute favorable des sous-préfets successifs. Via un contact direct avec le sous-préfet actuel, il a pu faire surseoir l’arrêté préfectoral. De nouvelles mesures inconnues jusque-là sont apparues et sans justification. Il s’agit maintenant de répondre par un rapport de forces au rapport de force.
Denise Saint-Pé, la sénatrice, présente, pour comprendre et soutenir la profession
Mme Denise Saint-Pé, la sénatrice centriste des Pyrénées Atlantiques, récemment réélue était également présente. Elle souhaite avant tout bien comprendre la problématique des hydroélectriciens. Elle a précisé l’importance de la loi sur les zones d’accélération des énergies renouvelables, en incitant les maires et les hydroélectriciens à œuvrer ensemble pour qu’un maximum de sites hydroélectriques intègrent ces zones.
D’ores et déjà, les hydro-électriciens ne sont plus seuls et leur situation est inacceptable
Cette réunion n’est que le début et le lancement d’une mobilisation que le territoire Pays Basque devra porter ces prochaines semaines et ces prochains mois. Les membres du réseau du SDOHE, présents ou non à la réunion ne sont plus seuls. D’ores et déjà, localement, les mairies d’Ahaxe, Aincille, Arrosa, Baigorri, Banka, Lekunberri ou St Jean Pied de Port ont montré leur appui à cette cause, par leur présence ou leur message de soutien. Le député de la IVe circonscription Iñaki Echaniz était également excusé. Il est hors de question qu’un tel patrimoine, qu’une énergie renouvelable aussi vertueuse et majeure pour le territoire, que toute une profession et un métier aussi nobles soient menacés voire disparaissent du fait d’une Administration hors sol et hors du temps.
Photo : de droite à gauche, Jean Tellechea, Xavier Cabillon, Denise Saint-Pé et Mizel Oçafrain
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