Il n’y a pas de différence à faire. La société a évolué. Il est acquis que les femmes font de la politique, résume Sophie. Certes, elles sont plus souvent présentes dans les associations de parents d’élèves ou comme délégués de parents d’élèves mais le plus important reste de faire les choses parce qu’elles ont du sens explique Marie. C’est une représentation qu’Itziar reprend à son compte : pour l’élue d’Hendaye, ne rien faire serait pire. Les responsables des partis politiques, associatifs ou humanitaires ouvrent la porte aux personnes volontaires et déterminées. Ils souhaitent travailler avec des personnes motivées. Il faut y aller sans se faire inviter. Certes, la vie dans un parti politique présente des inconvénients. Les égos s’expriment plus qu’ailleurs. Souvent l’intérêt personnel prime sur l’intérêt collectif, ce qui a pour résultat de provoquer le découragement des personnes particulièrement investies.

Toutes les trois se refusent d’ailleurs à donner quelques conseils à une femme qui souhaiterait entrer en politique. C’est même une question sexiste. Le plus important est de faire les choses auxquelles on croit. « Quelle que soit votre singularité (physique, culturelle, d’orientation sexuelle, ethnique…), vous rencontrerez toujours des personnes qui vous disqualifieront pour cela mais vous représenterez toujours d’autres personnes partageant cette singularité qui vous légitimeront donc engagez-vous ! » résume parfaitement Sophie. « Il ne faut surtout pas hésiter à faire ce qui nous plait et nous parait utile » reprend Marie. Itziar ne dit pas autre chose : « Chaque situation est unique. Les motivations sont individuelles. Personnellement, je me dis que, soit j’atteins mes objectifs ou dans le cas contraire, j’apprends de mes échecs. Je n’ai jamais été déçue par mes engagements successifs ». Qu’il s’agisse de politique ou de la vie en général, les principes moteurs sont les mêmes : être en cohérence avec ce que l’on croit et avec ce que l’on est, même si on n’est pas invité à le faire.

Photo : les trois nouvelles candidates d'EAJ-PNB, actuellement en campagne électorale. De gauche à droite : Eider Mendoza (Diputacion forale de Gipuzkoa), Elixabete Etxanobe (Diputacion forale de Bizkaia) et Beatriz Artolazabal (Vitoria-Gasteiz)