Pour une vraie égalité homme-femme dans les parcours de vie

La participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision est une condition préalable à toute société démocratique. C’est pourquoi la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale incite à ce que soient prises toutes les mesures pour promouvoir une représentation et une participation équilibrées des femmes et des hommes dans tous les domaines de la prise de décision, de la gestion et de la représentation. Il est essentiel que la femme ne soit plus exclue des lieux de décision.

Les femmes démontrent chaque jour des compétences solides, tant dans leur vie sociale que professionnelle. Cependant, des obstacles culturels persistent, freinant leur pleine reconnaissance et épanouissement. Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili et Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, affirmait que « l'égalité des sexes est une question de pouvoir, et il est temps de redistribuer ce pouvoir ». Il est crucial de continuer à lutter contre ces barrières pour permettre à toutes de s'épanouir pleinement.

La femme doit aussi être actrice dans les grandes transitions

À titre personnel, j’ai repris les études à 30 ans. J’avais un CDI et deux enfants en bas âge. Mon travail ne faisait plus sens et j’ai souhaité « réapprendre ». J’ai fait le choix de me consacrer au développement durable, guidée par ma conscience écologique et mon désir d’offrir un avenir meilleur à mes enfants. Ce choix est aussi politique, car il reflète mon engagement de citoyenne. Il traduit un souci de cohérence avec la place que je dois jouer dans l’environnement actuel.

Par conviction, et parce que je crois profondément que la société civile et les mouvements citoyens peuvent faire avancer les choses, je me suis engagée auprès des Shifters (l’association des bénévoles de THE SHIFT PROJECT), où nous travaillons sur les moyens de promouvoir une transition bas carbone. J’agis aussi au sein de Bestearekin, qui vient en aide aux migrants déboutés du droit d’asile, en tant que référente sociale d’une famille que j’accompagne dans ses démarches d’intégration et de régularisation.

Dans le cadre professionnel, je travaille aujourd’hui dans un environnement industriel, majoritairement masculin. C’est un milieu où la présence des femmes reste rare, et pourtant elle est essentielle. Son impact environnemental est fort, et il est crucial que des femmes y prennent part.

Si j’ai fait ces choix difficiles, c’est aussi parce que j’ai pu les faire. J’ai reçu le soutien de mes proches et j’ai rencontré des personnes partageant ma volonté. Il reste beaucoup à faire en matière de droits sociaux.

Même si les situations évoluent – en termes de niveau de diplôme, d’accès à l’emploi et aux postes de cadres, de salaires et de retraites, ou encore du partage des tâches domestiques et parentales –, la présence des femmes dans la vie politique reste encore marginale. C’est pour changer cela que je me suis aussi engagée à EAJ-PNB : pour être entendue en tant que femme et défendre ces questions dans les espaces où se prennent les décisions politiques.

Qu’il s’agisse de la violence de genre, de la place des femmes dans les institutions ou plus largement dans la société, EAJ-PNB s’est toujours montré ferme sur les questions d’égalité entre les hommes et les femmes. Nous avons conscience qu’une société moderne ne peut pas se faire en excluant une partie d’entre elle. La femme doit être pleinement actrice des grandes transitions – climatiques, écologiques, sociales – pour continuer à construire une société plus juste et plus durable.

Gracianne Bec Mirande

Présidente du Biltzar Bidasoa EAJ PNB

EAJ PNBko Bidasoa Biltzarraren burua

La Semaine du Pays Basque asteakarian agertu artikulua, Martxoaren 7ko Ostiralan – 1620 zkia.

Article paru dans la Semaine du Pays Basque, le vendredi 7 mars – n°1620.