« Nous aspirons au Zazpiak-Bat » (les 7 territoires historiques constituant un pays). Le Parti nationaliste basque a été créé pour réaliser cet objectif. En attendant que notre aspiration nationale se réalise, nous devons défendre nos positions au sein des États espagnol et français, dans les Cortes espagnols et les institutions françaises. Nous sommes prêts à affronter toutes ces situations ». C'est le message qu'Aitor Esteban, président de l'Euzkadi Buru Batzar, a lancé à Hélette, en Basse-Navarre, avant une réunion avec l'Ipar Buru Batzar, certains candidats et alderdikide, en prévision des élections municipales de mars prochain, en France.

À l'occasion du 46e anniversaire de l'approbation du Statut de Gernika, Aitor Esteban a également affirmé qu'il était temps de le finaliser : « Nous avons achevé notre travail, en remettant les documents nécessaires au transfert des dernières compétences. Le Gouvernement espagnol est responsable de cette situation. Nous espérons que les mesures nécessaires seront prises avant la fin de l'année. Le non-respect de ces engagements serait très grave. Par ailleurs, nous travaillons à renforcer notre autogouvernement. Nous nous engageons devant la société basque à être clairs et transparents sur cette voie.» Le président de l'EBB  a évalué la situation « convulsive » de l'État français. Il traverse une « crise profonde » avec des changements constants de Premier ministre et de gouvernement, l'incarcération de l'ancien président Nicolas Sarkozy ou le braquage du musée du Louvre. « Nous pouvons réaliser un bond en avant de ce côté-ci de la frontière. Nous devons répondre aux préoccupations des citoyens du Pays Basque nord et proposer des solutions. EAJ-PNB s’y emploiera », a-t-il déclaré.

Peio Etxeleku, membre de l’Ipar Buru Batzar, la direction régionale d’EAJ-PNB et conseiller municipal de Kanbo, a défini les priorités d'EAJ-PNB : la promotion du basque, « essence de notre identité » ; le développement d'initiatives de coopération dans tous les recoins du Pays basque, au-delà des frontières administratives ; une transition vers une « économie régénérative », « une économie restauratrice plutôt que destructrice, compatible avec les limites planétaires. Une économie qui privilégie la valeur humaine et territoriale dans la prise de décision » ; enfin, la mise en œuvre d'une politique du logement équilibrée et responsable, axée principalement sur les résidents.

De même, Peio Etxeleku a affirmé que les élections municipales de Mars en France sont « essentielles pour le Pays Basque Nord et pour EAJ-PNB ». Elles permettent de participer à la gestion des politiques de la vie quotidienne de nos concitoyens et offrent l'opportunité de s'impliquer dans les outils de développement économique, « moteur de nos modèles sociaux et solidaires ». De plus, ces élections sont importantes pour le développement institutionnel du Pays Basque Nord depuis la création de la Communauté Pays Basque. Sa composition est déterminée par les résultats des élections municipales. Actuellement, il s'agit de la seule institution représentative du territoire.