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28/04/2023

Des femmes veulent contribuer à l‘intérêt commun depuis les communes d‘Iparralde (II)

Les hommes occupent encore les postes les plus visibles dans la vie politique. Même si les lois sur la parité en politique tendent à mieux équilibrer cette répartition, les hommes ont du mal à céder leur place aux femmes. Elles restent souvent limitées aux postes les moins importants.

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Des femmes veulent contribuer à l‘intérêt commun depuis les communes d‘Iparralde (II)

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Plus on s’élève dans la hiérarchie du pouvoir, moins elles sont présentes. C’est vrai en France comme en Espagne, en Hegoalde comme en Iparralde. Au quotidien, aux femmes incombent traditionnellement les activités ménagères et le suivi des enfants. Cette caractéristique rend souvent complexe la participation active au sein de la vie politique des municipalités, finalement dévolue aux seuls hommes. L’espace politique local est cependant le niveau où elles sont le plus présentes : 45 % des conseillers municipaux sont des conseillères municipales. Itziar, Marie et Sophie nous expliquent pourquoi elles ont choisi de s’investir en politique.

Toute sa vie, à travers ses études, sa vie professionnelle, sa vie de mère de famille, sa carrière d’enseignante puis de cheffe d’établissement scolaire bilingue pendant près de 20 ans, Itziar s’est engagée pour chercher, trouver et garder sa place dans la société. Engagée également comme responsable syndicale, pour la défense et le respect du statut de Chef.fe.s d’établissement de l’enseignement privé, elle a fait de la politique toute sa vie mais pas forcément celle qu’on lit dans les journaux. Aussi, son entrée en politique a été un engagement supplémentaire mais naturel après sa carrière professionnelle. Arrivée à la retraite, elle a fait partie d’une liste municipale avec laquelle son Herri Biltzar (groupe local d’EAJ-PNB) et elle-même partageaient les valeurs et les orientations pour la politique communale. Sa quête d’engagement et sa volonté de défendre l’Euskara l’ont amenée à être nommée déléguée à la Langue basque dans la municipalité d’Hendaye, aujourd'hui la plus avancée dans le bilinguisme des services municipaux. Son entrée dans la politique municipale est une suite finalement logique de ses engagements citoyens.

Précoce, dès ses 10 ans, Marie a participé au « Conseil municipal des enfants ». Cette initiative a été déterminante. Elle l’a passionnée et l’a amenée, très tôt, à s’interroger sur la notion d’intérêt général et sur l’action municipale : que faire pour les autres dans ma commune ? Les cours d’Histoire, de géopolitique et science Politique au lycée ont nourri cette envie. Ils ont donné les clés pour comprendre les relations politiques, les conflits internationaux, les enjeux du bien commun. La participation de son père en tant que conseiller municipal, pendant près de 20 ans a assurément joué aussi. Elle attend aujourd’hui de finir ses études avant d’imaginer prendre part de manière plus pérenne à la vie politique.

Divorcée et mère de 5 enfants, Sophie affirme que ses expériences antérieures n’ont pas influencé son entrée en politique. Elles en sont plutôt la cause même si elles influencent tous les jours son action politique. En effet, c’est la vie, l’expérience et les compétences accumulées dans sa vie professionnelle et personnelle, autrement dit le sentiment de pouvoir être utile à la société en améliorant certains points de l’action publique qui l’ont conduite à entrer en politique. Plus que l’éducation, les relations personnelles…, c’est l’envie de contribuer à l’intérêt collectif qui ont déterminé cet engagement dans la vie politique bayonnaise. Pour ces femmes, la vie politique municipale est l’espace naturel de l’investissement politique. Il correspond à la collectivité de proximité où l’on peut donner du sens. L’entrée en politique répond moins à une volonté de faire carrière qu’au besoin de contribuer à améliorer son environnement de vie.

Photo : Itziar Aizpuru, conseillère municipale à Hendaye, participe à une réunion du Consorcio Txingudi, piloté par les 3 maires masculins d'Hendaye, Irun et Hondarribia.

Crédit Photo : mairie d'Hendaye

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